Cette période détermine la date de récolte et la maturité des raisins pour fabriquer le vin.
Elle est, pour le Vigneron Indépendant, l’aboutissement d’une année de travail. Il a taillé tout l’hiver, établi le vignoble et façonné la végétation pour mener récolter le meilleur de son vignoble.
Les paramètres à prendre en compte lors de la récolte des raisins
La date du début des vendanges est, dans certaines régions, définie par le ban des vendanges.
Chaque cépage est différent et a une maturité plus ou moins précoce : le terroir, l’orientation du vignoble, le climat estival influenceront le choix du vigneron.
Le suivi parcellaire est important. Régulièrement, des grappes vont être prélevées (ou des parties de grappes) pour contrôler la maturité. Le viticulteur va pouvoir suivre l’évolution du taux de sucre et de l’acidité ainsi que l’indice de maturité du raisin.
D’autres paramètres peuvent également être suivis. Grâce à la photosynthèse, le taux de sucre augmente alors que l’acidité diminue. L’équilibre de ces deux paramètres sera déterminant pour nos cépages Charentais.
Le réfractomètre permet de lire directement le degré d’alcool potentiel du vin après la fermentation.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les étapes à suivre pour assurer une récolte de qualité, consultez notre article dédié !
Les vendanges et le Pineau des Charentes
Pour le Pineau des Charentes, 5 cépages différents sont cultivés. Chacun a sa propre caractéristique et apporte des caractères différents aux pineaux des Charentes.
Le Sémillon, traditionnel cépage du Sauternes, est utilisé pour nos pineaux blancs. Cette variété de raisin leur apporte un côté gourmand et liquoreux. Sa concentration en sucre est son point fort.
Son point faible sera sa sensibilité à la pourriture « noble ». Sa maturité est généralement plus précoce que les autres cépages de l’exploitation.
Le merlot et le cabernet franc, que nous utilisons pour nos pineaux rosés, pourront aussi être précoces et vendangés plus tôt. Ces cépages apportent un côté très fruité aux produits.
Le cépage Ugni Blanc, utilisé pour les cognac, sera généralement vendangé plus tard.
L’Ugni-blanc, un cépage aux bons rendements
Un paramètre important peut affecter les rendements lors de la récolte des raisins : les maladies et les insectes. En effet, le mildiou est un champignon qui peut venir se déposer sur les grappes et les détériorer. Ce dernier est attiré par l’humidité et peut affecter de manière importante les volumes de récolte.
Mais ce n’est pas le seul. Connaissez-vous le phylloxéra ? Ce puceron a ravagé de manière extrêmement importante le vignoble dans les années 1870. De 300 000 hectares de vignes cognaçaise, nous sommes passés à 40 000. Le constat fut alarmant.
A cette époque de la crise du phylloxera, le cépage utilisé n’était pas encore l’ugni-blanc mais la folle blanche. Une des leçons de cette crise fut donc de replanter de la vigne mais cette fois-ci en ugni-blanc : beaucoup plus résistant et beaucoup moins sujet aux maladies. Ce cépage a fait ses preuves et permis de bons rendements par la suite.
L’influence du climat sur les vendanges
La précocité des vendanges est remarquable depuis plusieurs années. le réchauffement climatique influence fortement la maturité du raisin et avance de manière significative la date de récolte. C’est sans doute l’enjeu prioritaire pour la filière viticole.
La grêle et les gelées en basses saisons sont aussi des phénomènes météorologiques en amont qui peuvent affecter les récoltes. Cela peut détruire la vigne et l’empêcher de se développer de manière optimale.
Une fois les vendanges passées et le jus de raisin récolté, la vinification sera déterminante pour la qualité du vin : le travail du vigneron est loin d’être terminé. Une fois la vinification passée, prochaine étape, transformer le vin en eau-de-vie !